Rencontre au tournant d'un couloir [Pv Matt]

Invité

Rencontre au tournant d'un couloir :

Angel face hides devil mind ...

9H59 : Cours de Français.

Plus qu'une minute. Une minute, une éternité lors d'un cours de Français tel que celui que venait de suivre Lucy. Une heure, qui dans son intégralité fût un massacre de la culture française. Une heure à supporter ces stupides pom-pom girls pour qui Baudelaire est une marque de vêtements " so chic ! " comme elles savent si bien le dire, à repousser les avances un temps soit peu douteuses de votre voisin champion d'échec, et à écouter l'interminable tic-tac de l'horloge qui rendrait fou n'importe qui. Vous l'avez compris, l'heure qui allait s'achever dans les secondes à suivre s'averrait être un réel calvaire pour une élève comme Lucy, aussi brillante soit elle.
Puis vint la libération, autrement dit la sonnerie. Quand celle-ci rententit tout le monde se presse et chacune des personnes qui franchit le palier n'aura retenu, en definitive, que 10% des connaissances devant être normalement acquises. Mais peut importe, la foule et le regard vide des élèves étaient toujours présents.
Lucy, cahiers sous le bras et sac dans le dos, sortit à son tour. L'heure qui suivait était consacrée aux mathématiques. Lentement, elle longea le large couloir qui groullait d'étudiants comme à chaque inter-cours. Elle atteignit enfin son casier, y deposa quelques livres pour en se munir de celui de mathématiques. Un coup d'oeil à la montre, il lui restait 10 minutes de temps libre avant que la prochaine sonnerie ne se fasse entendre. Son casier cadenasé, elle repris son chemin, lentement encore. Mais soudain, son épaule heurta celle de quelqu'un d'autre. Le cahier qu'elle tenait entre les mains, ainsi que toutes les feuilles qu'il contenait, se retrouvèrent à terre. Le maladroit inconnu ne daigna pas se retourner ce qui mit Lucy dans une colère noire. Mais la maîtrise de soi est essentiel à tout Spies, alors après une profonde inspiration, elle se pencha pour ramasser ses cours éparpillés à divers endroits. Les gens autour d'elle continuaient de marcher, et les bousculades ne cessaient pas. Chaque papier qu'elle ramassait etait marqué d'une empreinte de pas. Et quelle fût sa deception à la vue de son 19/20 désormais tâchée de terre. Elle releva la tête, un jeune homme blond accroupit à ses côtés observait une de ses copies.

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