• • NOAM KILIAN CARTER ─ « you found me. »

- NOAM ! Non, je t'ai déjà dit que ce n'était pas ça ! Il faut que tu agisses comme ceci, sinon, tu te fatigueras trop vite. 30 pompes, et après on recommence. Jusqu'à ce que se soit parfait.
Noam et Kilian Carter s'entrainaient depuis trois bonnes heures déjà, et ça n'était pas prêt de se terminer de sitôt. Cependant, le jeune garçon, âgé de dix ans, se soumit aux ordres de son père sans rechigner, et exécuta les trente pompes demandées. La fatigue le submergeait : les vertiges se multipliaient, il tremblait de tous ses membres, et il n'avait même pas la force d'essuyer la sueur qui inondait son front. Courage, se disait-il, il fallait qu'il le fasse, il était l'aîné. Hors de question de laisser cette tâche à son petit frère. Son cher petit Devon.
- Mais Noam ! A quoi penses-tu ? On reprends, et tout de suite !
Noam n'arrivait pas à en placer une, trop exténué pour ouvrir la bouche, et trop respectueux envers son père pour le contredire. Sa salive était pâteuse, il fallait qu'il boive. Mais Mr. Carter ne lui accorderait jamais ce besoin tant qu'il n'aurait pas fait son exercice et il en était conscient. Alors, comme un gentil petit chien, le gamin s'entraina encore et encore, jusqu'à ce que son père daigne le laisser tranquille. C'est à dire une heure plus tard, l'estomac au bord des lèvres tant il était à bout de forces. Il avait regagné sa chambre, et avait croisé son frère. Ce petit bout de chou qui n'avait que six ans.
- Noaaam, ça va ?!
L'ainé fixa l'enfant et lui adressa un sourire que se voulait rassurant.
- Oui, ça va, ne t'inquiète pas. Descend, ça va être l'heure du repas.
Devon s'en alla, et Noam décida d'aller se doucher. Ça ne pouvait que lui faire du bien. Dans trente minutes, il allait être l'heure de manger, alors il ne tarda pas trop et dîna avec ses parents et son frérot. Et ce soir là, comme depuis trois jours, Noam était le centre de la conversation. Chose qu'il détestait.
- Je t'ai trouvé bien mollasson, aujourd'hui, mon fils. Où est passée l'énergie que tu fournissais lors de nos premières pratiques ?
- D... désolé...
Ce fut la seule réponse qu'il fut apte à donner. Son énergie ? Passée à la trappe. Les premiers jours d'entrainements avaient étés pour lui une sorte de divertissement, de nouveauté dans sa vie. Ainsi, il s'était enthousiasmé à l'idée d'un peu de piment dans sa vie, et ce début de formation lui en avait fourni. Jusqu'à ce qu'il réalise la dureté de ce programme. Il se sentait vidé, mort, inerte. Il avait crû que ce n'était que le début, que son père voulait le mettre dans le bain rapidement et qu'il s'assagirait dans le futur. Mais non, il se trompait.
- Demain, on recommence. Dors bien cette nuit, tu seras plus en forme demain.
Quel supplice. Et pourtant il ne se rebella pas, acquiesça, termina son assiette et remonta dans sa chambre. Noam s'assit sur son lit, et quelques secondes plus tard, se mit à pleurer en silence. Il se mit à pleurer sans plus pouvoir s'arrêter.


« OMG ! I feel like the center of the earth !! »

- Oh, comme vos enfants sont magnifiques, monsieur et madame Carter !
- Oui, nous sommes très fiers d'eux, surtout de Noam. Un vrai petit génie vous savez, le futur Ghost qui marquera des générations. Il brille partout ! Et voici son petit frère, Devon.
Paola, la mère Carter, attrapa par les épaules le plus âgé de ses fils, celui qui avait soufflé 14 bougies le 17 mars dernier. Noam. Celui-ci fit la moue et tenta de se défaire de l'emprise de sa mère. Nom de dieu, il n'était plus un gamin ! Cela faisait quatre ans qu'il suivait la formation pour devenir un Ghost hors-pair. Malgré de nombreuses souffrances physiques et morales qu'il avait préféré garder pour lui, il s'était bâtit à la dure vie que lui imposait son père. Ce dernier était fier de lui, mais Noam ne ressentait pas d'affection derrière ça. Kilian Carter était son père, mais le jeune garçon n'arrivait pas à le considérer comme tel. C'était un coach, un coach dont on a hérité les gènes et la profession, mais rien de sentimental. Et son frère, son cher petit frère était en train de lui lâcher la main, alors qu'il lui avait toujours tenue. Un gros fossé était en train de se creuser entre les deux enfants, mais Noam ne s'en rendait pas bien compte. Il était un adolescent, il était normal pour lui de se détacher un peu, d'avoir un peu d'indépendance. Jamais il n'avait pensé qu'en fait, il étouffait toute la majestueuse personne qu'était Devon. Il ne se rendait pas compte que ses parents misaient tout sur lui ;espoir, fierté, assurance de la lignée. Qu'il était leur priorité et qu'ils laissaient de côté le gosse de 10 ans. Noam s'était montré sacrément aveugle. Mais en un sens, il était content que son frère n'aie pas à vivre le passé que lui, il avait malheureusement affronté. Sans le savoir, les fils Carter n'avaient pas eu de véritable enfance, même si ils n'avaient jamais manqué de rien au niveau matériel. Ils avaient tous deux gâché les années censées être les plus belles de leur vie.


« I will blow my cable. Don't let me do it. »

Noam est maintenant âgé de seize ans. Ses années au collège se sont passées accompagnées d'une monotonie frappante. La découverte du monde, le travail, les amourettes (quoi que, pas vraiment le temps), les entraînements... Le jeune garçon brillait aussi bien du côté études que du côté Ghost. Mais comme chaque ado, on a une passe de crise. Et Noam est malgré tout quelqu'un de normal. La pression monstre que lui foutait ses parents le fit exploser, un matin où l'ainé des Carter tarda à se rendre à la salle de boxe.
- NOAM ! Merde, ça fait 20 minutes que je t'attends ! Quand comptes-tu venir ?
- Tu peux toujours attendre t'sais. J'viendrais pas !
- Ah bon ? Et depuis quand c'est toi qui décide, jeune homme ?
- Putaaaain, mais je fais ce que je veux, là. J'ai autres choses à faire que de la boxe. J'ai déjà fait une séance de tir hier soir. Ça suffit quoi.
- Noam Carter, vous voulez mettre fin à votre carrière ou quoi ?
- Lâche moi, j'en ai marre de tout ça, j'me barre. J'estime déjà être assez doué comme ça, j'en ai ma claque de me plier à tes volontés !
Comme ça, c'était dit. Noam était parti se promener, laissant son père en plan. Avouons-le, le jeune homme était déjà réellement brillant. Le programme draconien de son père avait porté ses fruits, mais il n'en pouvait plus. C'en était trop, de ces conneries, à la fin. Il en avait déjà bien trop fait. Il n'aurait jamais dû se laisser marcher sur les pieds. Le soir, dans le foyer, c'était la panique. Il était 22heures, et le grand-frère n'était toujours pas de retour. Mr. Carter ne s'était toujours pas remit de l'affront que lui avait causé son fils, seuls Mrs. Carter & Devon avaient l'air de se faire du mouron pour lui. C'est à 23h que le disparu rentra au bercail, sans même saluer ses parents. Seulement son frère.
- Excuse-moi d'avoir été long. J'avais besoin d'être seul, tu peux aller te coucher, maintenant. A demain.
Alors qu'il montait les escaliers pour se rendre dans son espace personnel, il entendit son père lui crier quelque chose.
- De toute façon, l'année prochaine, c'est direction Mystic Hallow. Tu verras bien ce qui t'attend.


« I will die here ? NEVER ! »

Ce fut le jour de son intégration à Mystic Hallow. Il allait se rendre au manoir des ghosts pour terminer son cursus. Quel bonheur ça promettait d'être. Enfin pouvoir exercer quelque chose en toute liberté. Parce que malgré les difficultés qu'il avait vécu à cause de cette profession, ça lui plaisait bien de protéger les gens. Il avait l'impression de servir à quelque chose. Enfin bref, Noam était un élève prodigieux, il s'était fait une bonne place au sein de sa nouvelle école... Tout allait pour le mieux, jusqu'à ce qu'on lui propose une mission dangereuse à ses vingt deux ans. C'était une de ses premières grosses interventions, alors bien sur, il accepta sans prendre en compte les risques qu'il allait rencontrer. Le jeune homme manqua de prudence, et se fit capturer en Russie, et ne revit plus sa contrée natale durant deux ans. Ces deux années d'emprisonnements furent dures. Noam se faisait fouetter le dos, attaché par les poignets tous les jours. Devait faire des choses malsaines pour ses ravisseurs... Mais croyiez-vous qu'il s'est tourné les pouces durant tout ce temps là ? Noam avait toujours été un battant. Il n'abandonnerait pas, il ne mourrait pas en Russie ; ce n'était pas son destin. Lorsque ses kidnappeurs lui laissaient du temps libre, le jeune Carter élaborait ses plans, travaillait dessus, évaluait le pour et le contre, réfléchissait sans cesse pour pouvoir sortir de ce trou, qui était vraiment très sécurisé. Tu étais une de leur proie, tu le restais. Sauf qu'il y a des exceptions à tout. Et Noam en fait parti. Une nuit, il trompa la vigilance des gardes et parvint à s'échapper. Un long voyage suivit son évasion, et il regagna, trois mois après, Mystic Hallow, à la plus grande surprise des ghosts. Il a apprit que son frère est devenu leader, et il en est très fier. Il n'a pas encore eu l'occasion de lui dire, car il ne l'a toujours pas vu depuis son retour. Monsieur a gardé des séquelles de séquestration, mais se porte tout de même à ravir. Une petite remise en tête des techniques des ghosts ne lui feraient pas de mal, car il s'est un peu rouillé pendant deux ans !

Autant vous dire que Noam, vous l'aimez ou vous l'aimez pas. Il va paraître snob et prétentieux aux yeux de certains, mais talentueux et parfait aux yeux d'autres. Oui, Noam a toujours vécu dans un cadre où la discipline est primordiale. Ainsi, le sérieux et la responsabilité sont deux points de sa personnalité, qui plaisent ou pas. Il est le genre de gars à toujours faire attention à ce qu'il fait, à faire selon ses priorités et à réfléchir avant d'agir, sauf en cas extrême, dans lesquels il sait prendre la bonne décision, et rapidement. Un peu le style intellectuel, vous voyez. Il fume de temps en temps pour se détendre, et ne boit que très peu. Il ne se drogue pas, mais cela va de soit. Vous voyez sérieusement Noam avec une aiguille dans le bras ou avec un gros pét' dans la bouche ? Pas très classe. Sauf que classe, il l'est. Sa discrétion, sa sobriété et son calme lui donnent quelque chose d'attirant. Véritable gentleman, il use de son charme à bon escient est n'est pas le genre de garçon à enchaîner les coups d'un soirs. De toute façon, pour le moment, l'amour n'est pas une de ses priorités. Et pour couronner le tout, monsieur est quelqu'un de mature et de doué, et avouons-le, un intello avec une belle gueule comme la sienne, ça ne se refuse pas. Et là, vous allez me dire "Quand est-ce que le portrait de monsieur parfait s'arrêtera, là ? Un mec comme ça, ça a quelque chose de sacrément chiant." Noam est quand même quelqu'un qui aime s'amuser. Il rit très facilement, et est très sociable. Il n'hésite pas à aller vers les gens, pour leur parler ou pour leur venir en aide lorsqu'ils ont besoin. Le jeune Carter a tendance à être un peu trop dur, intolérant, et à casser méchant lorsqu'il estime cela nécessaire. Il dit tout ce qu'il pense, car l'hypocrisie est une chose qu'il ne supporte pas. Têtu, lorsque monsieur se fixe un objectif, ne tentez-pas de le raisonner, c'est déjà peine perdue. Curieux comme pas deux, Noam est bizarrement toujours au courant de tout. Notre beau garçon est surtout un ami sur lequel on peut compter, qui vous donnera des conseils et qui saura toujours vous remonter le moral. Ne le trahissez surtout pas, car reconquérir la confiance qu'il vous a donné sera une dure tâche. Il est malgré sa carapace d'homme fort, un grand sensible sentimental. Pour clore cette petite description, j'ajouterais que le jeune homme est toujours lui même dans n'importe quelle situation et qu'il est rarement de mauvaise humeur. & encore, je vous laisse découvrir les multiples facettes de sa petite personne en faisant sa connaissance.

Eh bien que dire ? Noam a des amis, des ennemis, des connaissances neutres, positives, négatives, une famille avec qui il a rompu le contact, un frère qu'il aime, des ex... De tout. Mais... depuis l'affichage de la liste, les choses se sont compliquées, de ce côté là. Des amis qu'il croyait "normaux" se sont révélés être des spies, des ennemis à lui, quand à eux, se sont montrés être de la même agence que lui... Enfin bref, le cataclysme, et pas que pour lui. Pour tout le monde cela a été un gros chamboulement. Mais bon, ce n'est pas la fin du monde, la terre continue sa rotation et qui sait ce que lui réserve l'avenir avec ses anciens potos mutés au rang d'ennemis ? Il est vrai que le jeune homme prend parti de son "clan", mais pour lui, que tu sois ghost ou spie... Ça n'empêche pas d'être amis. A ses yeux, on ne choisit pas ; l'alchimie c'est l'alchimie. Aussi, il est clair que Noam a toujours besoin d'épaules sur lesquelles il peut se reposer, mais la solitude est partie intégrale de lui. Lorsqu'il est énervé ou mal, la solitude est sa plus grande amie. Ça l'aide à faire le point sur toutes ces petites choses insignifiantes ou au contraire assez importantes, qu'il doit régler seul. Enfin bref, ça se résume à ça. Et avec les filles ? Notre BG, tout comme son petit frère, a la côte. Soyons réaliste, je vais pas vous dire qu'il est le mal aimé des ghosts. Non, au contraire, il est "courtisé" par la gente féminine, mais sincèrement, il n'y prête aucune attention.